Hausse de l’emploi en France : signe encourageant pour l’économie, les chiffres de l’emploi du deuxième trimestre 2021 sont en augmentation. Selon les données publiées par l’Insee, entre fin mars et fin juin l’emploi salarié connaît une croissance de 1,1%, soit 289 400 créations nettes en France (hors Mayotte).
Près de 150 000 emplois de plus qu’avant la crise
Après un trimestre précédent déjà positif (+ 0,6 % soit 148 500 emplois supplémentaires), la tendance à la relance se confirme ce deuxième trimestre 2021, dépassant ainsi de près de 150 000 emplois (+ 0,6%) son niveau d’avant-crise, fin 2019, ce dont s’est aussitôt félicitée la ministre du Travail, Elisabeth Borne.
Cette croissance provient essentiellement du secteur privé qui a créé 265 100 postes ce deuxième trimestre (+ 1,4%), devant l’emploi public qui comptabilise 24 300 emplois supplémentaires (+ 0,4%).
Globalement, depuis le début de la crise (fin 2019), la fonction publique a su créer 1% de postes supplémentaires, soit 59 600, contre 0,4% de création pour le secteur privé, qui correspondent à 85 800 postes.
Hausse de l’emploi : une dynamique inégale selon les secteurs
Les chiffres sont globalement positifs mais ils cachent des disparités. La dynamique de croissance est en effet inégale selon les secteurs.
Depuis fin 2019, les chiffres d’aujourd’hui nous confirment les “gagnants” et les “perdants” de cette période exceptionnelle due à la crise sanitaire.
Les secteurs de la construction, de l’information, ainsi que le secteur agroalimentaire, suivi de près par l’agriculture, se détachent nettement et sont en positif par rapport à fin 2019. A côté, les matériels de construction, les biens d’équipement, les autres secteurs industriels et l’hébergement-restauration sont en pertes sèches d’emplois depuis le début de la crise.
Emplois industriels, hébergement-restauration, intérim, sont pénalisés ; bonnes formes de la construction, de l’information-communication et de l’agroalimentaire
Contrairement à la construction qui dépasse très largement son niveau de fin 2019, avec 64 600 emplois créés depuis lors, l’hébergement et la restauration, notamment, malgré une hausse de 11,7% ce trimestre, soit 118 300 emplois, est un secteur qui reste en déficit de 19 200 emplois par rapport à la situation d’avant-crise. De même, si l’agroalimentaire est en forme (4 700 créations nettes d’emplois sur le trimestre et 10 300 depuis fin 2019), la fabrication de matériels de transport est à la traîne, avec 15 400 emplois de moins que fin 2019. L’industrie, et en particulier l’industrie manufacturière, malgré une (très) légère reprise ce trimestre, + 0,1% , a perdu près de 50 000 postes depuis fin 2019.
Le secteur “information-communication” a connu, sans surprise, une hausse de 25 400 postes depuis fin 2019, et une croissance de 1,8% ce trimestre, soit un gain de 14 800 emplois.
L’emploi intérimaire quant à lui poursuit sa dynamique de reprise constatée au T1 et T2, + 0,2 et + 2,4% respectivement, mais demeure en perte de 22 700 emplois depuis fin 2019.
Même si la tendance globale est de bonne augure, attention toutefois car de nombreuses entreprises bénéficient encore des aides de l’État. A noter également que les données de l’Insee concernant la hausse de l’emploi, ne précisent pas la nature des contrats (CDD ou CDI). Enfin, les chiffres des intérimaires faussent légèrement la donne, car ces derniers sont classés dans le secteur tertiaire marchand, alors qu’ils sont un certain nombre à obtenir des missions dans la construction ou dans la restauration.
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